Une semaine au Phare : immersion dans une institution d’aide à la jeunesse

Ce module pédagogique inspiré du concept « action recherche design » (A. Findeli) consistait en une semaine de réflexion et création avec les usagers (les résident.es, les éducateur.ices, l’administration, le personnel technique…) de la maison d’accueil Le Phare à Liège, accompagnés d’étudiant.e.s et d’enseignant.e.s de l’ENSAD de Nancy, de l’ESA Saint-Luc Liège et de l’Université de Liège. Le projet, pensé en interaction avec le groupe, consiste en un réaménagement des espaces collectifs du Phare. Il est marqué par la volonté à s’intégrer dans cet espace, ce système afin d’en comprendre ses usages et ses usagers. L’ambition de ce moment d’immersion vise à expérimenter un dispositif de travail collaboratif et la coopération entre les disciplines, tel que nous souhaiterions en développer dans le cadre d’une formation dédiée à la recherche-création interdisciplinaire, en cours de conception. Dans un second temps, un partage réflexif s’incarnera lors de journées d’étude à l’automne 2024 qui offriront à un panel d’acteur.ice.s élargi, un moment de discussion sur les enjeux, les opportunités et les défis d’une approche collective de recherche action/création interdisciplinaire. 

Le SRG Le Phare est une maison d’accueil pour enfants et adolescent.e.s, agréée par l’Administration Générale de l’Aide à la Jeunesse (Belgique). Le Phare s’inscrit dans un réseau large d’actions sociales et de solidarité, à destination de jeunes qui subissent différentes formes d’exclusions sociales. Le service accueille aujourd’hui une vingtaine de jeunes, filles et garçons, de 7 à 17 ans. Ils sont accompagnés par une équipe éducative présente en continu, 7 jours sur 7, 24h/24, toute l’année. Le Phare est pour la plupart des résident.e.s le lieu de vie principal. Si des retours en famille sont accessibles à certains jeunes pour les weekends ou les congés scolaires, la majorité du groupe reste présente en continu. D’où le besoin de favoriser le vivre ensemble au sein d’un bâtiment peu adapté (vieille maison de maître, d’abord transformée en bureaux d’administration puis sommairement adaptée à l’hébergement d’enfants). 

Notre objectif : améliorer le bien-être. Et ce en travaillant à des propositions avec les jeunes et les travailleur.euse.s du Phare. Qu’il s’agisse des espaces communs ou privés, il s’agissait de prendre en compte de nombreux éléments dont les questions d’intimité, des réflexions sur les usages et l’organisation de la vie en groupe, l’harmonisation du mobilier, la communication et l’affichage, la sobriété énergétique, la révision de l’éclairage, etc.

Les deux premiers jours, nous avons proposé divers ateliers participatifs auxquels les jeunes qui le souhaitaient ont pu prendre part. Ceux-ci nous ont permis de faire connaissance avec eux, avoir des moments plus intimes avec chacun.e, en savoir plus sur leurs envies et leurs besoins. Mais surtout, ces ateliers, ont été un point de départ pour toutes les propositions d’aménagement du Phare. C’était une phase importante d’observation et de récolte d’informations.  

Ensuite, nous avons travaillé intensément le reste de la semaine, installés dans la salle polyvalente du Phare, recevant la visite des enfants. Certain.e.s ont pu être associés étroitement à la suite du travail, que ce soit pour tester le montage d’un meuble-prototype ou pour créer de la typographie. Les repas étaient pris avec les enfants, pour continuer à nous imprégner de leur quotidien et pour poursuivre les échanges avec eux et avec les membres du personnel. Nous avons été très touchés par l’accueil de chacun et chacune. 

Au terme de la semaine, nous avons produit un Journal qui relate la rencontre, les ateliers, les recherches, les solutions et les pistes d’aménagement proposées. Le tout a été présenté lors d’une soirée de restitution à l’école, comprenant une petite exposition de la matière produite dans les ateliers. C’était bien agréable de pouvoir accueillir à notre tour ces jeunes visiteur.euse.s dans notre lieu d’étude et de travail. Après ces 5 journées d’immersion, les adieux ont été difficiles ! Mais on a promis de se revoir bientôt…  

Participants : 

5 étudiant.e.s de l’ESA : Architecture d’intérieur, Design industriel, Communication visuelle et graphique et Photographie, avec leurs enseignants : Pinky Pintus, Hilke Vervaeke, Marie Sion et Olivier Cornil, Célia Charbaut, Noémie Drouguet 

4 étudiant.e.s de l’ENSAD Nancy en Design des milieux, avec leurs enseignants Colin Ponthot et Jehanne Dautrey. 

1 étudiante en Master 2 en Sociologie de l’Université de Liège 

Justine Contor, post-doctorante en Architecture à l’Université de Liège 

Et bien sûr les 20 enfants et adolescent.e.s et l’équipe éducative du Phare 

Le projet a obtenu le soutien de Wallonie Entreprendre

Échange international d’étudiants en photographie : exploration des frontières à Cluj et exposition “Borders”.

Du 17 au 23 mars derniers, la ville de Cluj-Napoca, située au cœur de la Transylvanie en Roumanie, a accueilli un événement académique de dimension internationale: un workshop intensif dans le cadre du programme Erasmus+ BIP (Blended Intensive Programme). Cet atelier a réuni des étudiants en photographie issus de trois institutions européennes prestigieuses. Les élèves de B2 Photo de Saint-Luc, de l’Académie des Beaux-Arts de Ljubljana (ALUO) et de l’Université d’Art et de Design de Cluj-Napoca (UAD) se sont ainsi retrouvés pour une semaine de collaboration intense et de partage, sous la direction de leurs professeurs respectifs.

L’objectif principal de cet atelier était d’encourager les échanges d’idées, les rencontres interculturelles, ainsi que l’expérimentation autour du médium photographique. Durant une semaine, les étudiants ont eu l’opportunité de travailler ensemble pour créer une série d’images explorant le thème complexe des frontières.

Encadrés par leurs professeurs venant des trois institutions participantes, à savoir Emina Djukić, Peter Koštrun, Žiga Gorišek, Brigitte Grignet, Olivier Cornil, Andrei Budescu et Alexandru Radulescu, les étudiants ont pu bénéficier d’un encadrement de qualité et d’une diversité d’approches artistiques. Cette collaboration interinstitutionnelle a favorisé un enrichissement mutuel et a permis aux participants de repousser les limites de leur propre créativité.

Le workshop s’est achevé par le vernissage de BORDERS, une exposition collective mettant en avant les œuvres créées durant cette semaine intensive. Cet événement s’est tenu à la Casa Matei, un espace culturel au cœur de Cluj-Napoca, offrant ainsi aux étudiants une vitrine pour présenter le fruit de leur travail aux habitants de la ville.

Cet échange international d’étudiants en photographie à Cluj-Napoca n’a pas seulement été une occasion pour les participants d’approfondir leurs compétences artistiques, mais également une expérience interculturelle enrichissante. Il a démontré la valeur de la collaboration transnationale dans le domaine de l’art et de la créativité, renforçant ainsi les liens entre les institutions européennes participantes.

Ce programme Erasmus+ BIP illustre parfaitement l’engagement des établissements d’enseignement supérieur européens en faveur de la mobilité étudiante et de la coopération internationale. En favorisant les échanges académiques et culturels, il contribue à former une nouvelle génération d’artistes ouverts sur le monde et conscients des enjeux de notre société.

Borders in transylvania, c’est le 2e volet d’une trilogie de workshops hybrides qui a débuté en octobre 2022 avec la premier composante virtuelle avant de laisser place à une semaine de workshop à Liège. Ces programmes sont possibles grâce aux efforts des professeurs de la section et notamment Brigitte Grignet, instigatrice du projet et du service international. Prochaine destination la Slovénie en 2025 !

A Week at Le Phare : Immersion in a Youth Care Institution

Inspired by the concept of ‘action research design’ (A. Findeli), this immersive module brought together students and teachers, from different higher education institutions, with residents and workers of a children’s home in Liège – Le Phare. The aim was to foster interactions – i.e. user centred reflections and creations – in order to work on the reorganisation of Le Phare’s interior lay-out and collective spaces. 

Le Phare is a children’s home recognised by the General Administration of Youth Aid of Belgium. It is part of a wider network of social and solidarity initiatives aimed at young people suffering from various forms of social exclusion. The service currently accommodates around twenty boys and girls, aged 7 to 17. They are supported 24/7 by a qualified educational team. For most resident, Le Phare constitutes their main place of residence. While some young people are able to return to their families at weekends or during school holidays, the majority of the group remains in house. Hence, there is a need to promote improved living conditions in a building that is not purpose built – i.e. an old mansion first converted into administrative offices and then summarily adapted to accommodate children.

Against this backdrop, our project sought to promote well-being. To start off, we worked on different proposals with the young residents and the workers of Le Phare. Whether talking about communal or private spaces, we had to consider a number of issues such as privacy, different uses and organisation models of common living, the harmonisation of furniture, communication and signage, energy efficiency, lighting, etc. 

During the first two days, we organised a number of participatory workshops for the young resident, who participated on a voluntary basis. We thereby grew to know them better, have more intimate moments with each of them and find out more about their wishes and needs. But above all, these workshops were a starting point for all the development proposed changes to Le Phare. It was therefore an important observation and information-gathering phase.  

We then spent the rest of the week working intensively on the multi-purpose common room of Le Phare. The children were also closely involved in the rest of the work, whether by testing the assembly of a prototype piece of furniture or creating typography. In addition, meals were taken with the children, so that we could continue to immerse ourselves in their daily lives and continue our exchanges with them and the members of staff. We were very touched by everyone’s hospitality. 

At the end of the week, we produced a publication describing our meetings, workshops, research approach, and solutions. The proposed improvements were presented to the stakeholders – Le Phare residents and staff – during an rounding off exhibition at ESA Saint-Luc Liège School of Art. Welcoming all these young visitors to our students’ place of study and work was a great experience. After 5 days intense days, it was hard to say goodbye! So let’s make sure we meet each other again soon…

In conclusion, this life-size field project allowed us to test collaborative protocols with experts from different disciplines. In turn, this experience will feed into our ongoing reflection on transdisciplinary action research/creation. So, what is next? In Autumn 2024 we will organise a study seminar with a wide body of stakeholders to continue questioning, debating and building our proposal for a transdisciplinary post-graduate degree on action research. 

Participants : 

ESA Saint-Luc Liège: 

5 students from the Interior Design, Industrial Design, Visual and Graphic Design and Photography, departments supported by their professors: Pinky Pintus, Hilke Vervaeke, Marie Sion and Olivier Cornil, Célia Charbaut, Noémie Drouguet

ENSAD Nancy (FR):

4 Environmental Design student accompanied by their teachers Colin Ponthot and Jehanne Dautrey. 

University of Liège: 

1 Sociology graduate student together with Justine Contor, a post-doctoral student in Architecture. 

And of course, the 20 children, teenagers and support staff at Le Phare

This project was made possible by Wallonie Entreprendre

Immersion artistique avec Gwénola Carrère : un rendez-vous enrichissant pour les étudiants en illustration

Dans le cadre de leur cursus en bac 3 illustration, les étudiants ont eu le privilège d’accueillir Gwénola Carrère, une artiste bruxelloise à l’univers graphique singulier, le jeudi 14 mars dernier.

Dès le début de son intervention, Gwénola Carrère a offert une présentation détaillée de son parcours artistique et professionnel. Son langage graphique, à la fois ludique et acidulé, ainsi que son amour pour la typographie, se prêtent à une variété de supports, des pochettes d’albums électro-pop aux affiches culturelles en passant par les albums jeunesse. De ses débuts jusqu’à son dernier projet, l’album « Extra-Végétalia », elle évolue avec aisance entre illustration, bande dessinée et dessin de presse, sans jamais s’enfermer dans des univers convenus.

Pour beaucoup d’étudiants, rencontrer un créateur peut être une expérience intimidante. Gwénola Carrère a pour sa part su instaurer une atmosphère détendue en proposant aux étudiants d’explorer la technique du « blotted line », mise au point en son temps par Andy Warhol. En choisissant comme support les planches du zoologiste et artiste allemand Ernst Haeckel, qu’elle admire sans réserve, elle a ouvert une porte vers un monde où l’organique se mêle harmonieusement à la représentation de la figure humaine. 

À l’approche de la conclusion de leur programme de trois ans, les étudiants ont saisi dans cette rencontre une opportunité précieuse de retrouver le pur plaisir de l’exploration artistique. 

Dans une ambiance décontractée mais toujours consciente des défis contemporains, ils ont été stimulés par les paroles et les créations de Gwénola Carrère, tout en maintenant leur esprit critique et vigilant.

Rencontre inspirante entre Charlotte Dumortier et les étudiants d’Illu et BD Bac3 de l’ESA Saint-Luc Liège

Mardi 12 mars dernier, les étudiants de la section Illustration et Bande Dessinée Bac 3 de l’ESA Saint-Luc Liège ont eu l’opportunité unique de rencontrer Charlotte Dumortier, une illustratrice flamande de renom basée à Anvers.

Cette rencontre, organisée par Vincent Mathy dans le cadre des cours de pratique professionnelle et sociale, a été un moment enrichissant et inspirant pour les jeunes artistes en herbe.

Charlotte Dumortier, active dans le domaine de l’illustration depuis 2012, a partagé son parcours avec les étudiants, leur offrant un aperçu précieux du monde professionnel de l’illustration et de la bande dessinée. Durant deux heures, elle a abordé les défis et les étapes de la vie après l’école dans ce domaine artistique, ainsi que ses propres expériences avec des clients prestigieux tels que The New Yorker, Süddeutsche Zeitung Magazin et De Morgen.

Les étudiants ont eu l’occasion de poser des questions et d’obtenir des conseils pratiques sur le métier d’illustrateur et d’auteur de bande dessinée. L’interaction avec Dumortier a été une source d’inspiration et d’apprentissage précieuse pour les jeunes artistes, leur permettant de comprendre le processus créatif, les défis professionnels et les opportunités dans l’industrie de l’illustration.

En plus de son succès professionnel, Charlotte Dumortier est également membre du magazine collectif Aline, qui a remporté le prestigieux Fauve de la BD alternative au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2024. Elle enseigne également l’illustration à Anvers, partageant ainsi son savoir et son expérience avec la prochaine génération d’artistes.

Pour découvrir davantage le travail de Charlotte Dumortier et suivre son parcours, vous pouvez la trouver sur Instagram : [@charlotte.dumortier]. Son influence et son engagement dans le monde de l’art continuent d’inspirer et de motiver les jeunes artistes à poursuivre leur passion et leur créativité, merci pour cette rencontre absolument enrichissante !

Fréquentation élevée lors Journées Portes et Cours Ouverts 2024 à l’ESA Saint-Luc Liège !

Renommée pour son enseignement en arts appliqués depuis plus de 130 ans, l’ESA Saint-Luc Liège s’affirme aujourd’hui en tant qu’espace dédié à l’apprentissage et à l’expérimentation, favorisant la formation de professionnels créatifs. Dans le cadre de ses Journées Portes et Cours Ouverts, l’ESA Saint-Luc Liège a attiré ses futurs étudiants. Merci à l’ensemble des participants, futurs étudiants, enseignants, étudiants actuels et personnel administratif, pour leur contribution essentielle à cet événement annuel !

En effet, les Journées Cours Ouverts ont permis aux visiteurs de découvrir le monde de l’enseignement supérieur artistique en assistant aux cours ouverts dans l’ensemble de nos sections. Une occasion unique de se familiariser avec la méthodologie de l’école, axée sur le développement des projets artistiques personnels. La Journée Portes Ouvertes du 29 février a été l’occasion pour les visiteurs de rencontrer les enseignants et les étudiants des différentes sections artistiques. Ils ont également pu obtenir des informations complètes sur les formations proposées et les spécificités de l’ESA Saint-Luc Liège, ainsi que son identité humaine, chaleureuse et inclusive, son dynamisme culturel et artistique ancré si caractéristiques ! Les concepts clés tels que l’interdisciplinarité, l’essai-erreur, l’expérimentation, la recherche de sens et la participation active ont été mis en avant. Le maintien et le renforcement de cet esprit d’ouverture et d’échange ont été soulignés, reflétant la volonté de l’école de promouvoir une approche pédagogique axée sur la logique “projets”.

Vous avez manqué cet événement ? Retrouvez-vous au salon du SIEP de Liège (22 et 23 mars).

Pour rester informé sur le processus d’inscription et les événements à venir, les futurs étudiants sont invités à s’enregistrer via ce lien.

L’équipe de l’ESA Saint-Luc Liège se réjouit de pouvoir accompagner les étudiants dans leur parcours artistique, contribuant ainsi à former des artistes réflexifs et conscients des enjeux de la société.

Anne Crahay de retour du Taiwan International Book Exhibition (TiBE)

Le Taiwan International Book Exhibition (TiBE) se termine, l’événement a attiré 550 000 visiteurs en six jours, avec la présence de 34 pays invités et plus de 500 exposants. Selon Publishing Perspectives, avec 23,9 millions d’habitants, Taiwan représente un marché très attractif avec 4 355 éditeurs, 2 000 librairies et plus de 56 121 titres publiés par an, dont 27,75% sont des traductions.

Une opportunité unique pour la délégation Wallonie Bruxelles International dont faisait partie Anne Crahay, enseignante en illustration à l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège et dont l’album « L’Ours et le Pinson » vient de paraître chez l’éditeur taïwanais SMILE en janvier dernier.

Invitée sur le pavillon « Lisez-vous le Belge ? » au côté du dessinateur Dimitry Piot, des maisons d’éditions Cotcotcot, La Maison Autrique et Du Noir Sous les Ongles, Anne a dédicacé ses albums et travaillé à la mise en place de futures collaborations à l’international.

Durant cette mission de 10 jours, notre collègue a donné différentes conférences autour de sa pratique artistique, notamment pour les tout-petits lecteurs. On a pu l’écouter sur le TiBE, à la bibliothèque de Taoyuan, à la très belle librairie Maison Temps Rêve, ainsi qu’à la grande bibliothèque de Taipei.

Cette dernière prise de parole fut l’occasion de croiser les regards. Aux côtés de l’illustratrice, l’éditrice Odile Flament (Cotcotcot), Chen Pei YU, députée législative en charge de l’Éducation, et Pei-Yun YU, scénariste du Fils de Taiwan (KANA éditions), ouvrage récemment récompensé par le prix Émile-Guimet pour son regard contemporain sur l’Asie. Pei-Yun YU est également enseignante à l’Institut des études supérieures de littérature pour enfants de l’Université nationale de Taitung. Un premier contact et qui sait peut-être bientôt des possibilités d’échanges entre nos deux institutions.

Ce séjour fut aussi l’occasion de rencontrer de nombreux enfants et familles taiwanaises via des ateliers graphiques autour de la technique du collage. Ces moments privilégiés furent organisés sur le TiBE, dans des écoles de Taipei, ainsi qu’à la prestigieuse bibliothèque de Taoyuan. Ce bâtiment futuriste, sorti de terre il y a peine un an, offrira très prochainement à ses lecteurs un espace dédié à la littérature belge francophone, un projet mené par le très dynamique bureau belge de Taiwan et son commissaire Philippe Tzou.

Mais le TiBE, c’est aussi des expériences artistiques hors du commun, des rencontres, des créations collectives. Prenez 6 illustrateurs et 5 musiciens de différents pays, mettez-les sur scène et cela donne : un concert dessiné ! Un moment suspendu fusionnant musique et image, une expérience immersive aux côtés de Dimitri Piot (B), Florent Chavouet (F), Laeticia Coryn (F), Stellina Chen (TW), Shean Chang (TW). Musique de Weisheng Lin Trio (TW), Arnaud Lechat (F) et Coordt Linke (A).

Outre ses engagements artistiques, Anne s’est rendue au sud du pays pour visiter la Tainan University of Technology. Elle y était attendue par le doyen et l’équipe pédagogique du pôle Arts Plastiques, l’occasion de présenter l’ESA Saint-Luc Liège et notamment la section bande dessinée. Les enseignants des orientations manga, animation, communication visuelle et graphique avaient organisé une visite de leur campus, présentant leurs infrastructures et les travaux d’étudiants des différentes sections. Cette journée d’échange dessine de futurs partenariats prometteurs entre nos deux institutions, renforçant ainsi les liens culturels et académiques des deux pays. La mise en place de programmes d’échanges d’étudiants et/ou de professeurs est désormais sur les rails, appuyant le travail de Stefan Askew, responsable des relations internationales, des professeurs d’atelier BD Étienne Simon et Hugo Piette, qui travaillent activement à la mise en place de partenariats avec des institutions asiatiques depuis leur mission au Japon fin 2022.

Retour sur la rétrospective d’Émile Alexandre (Liège, 1935 – 1973) @ BOX41


La BOX41 a récemment accueilli un événement artistique exceptionnel avec le vernissage de l’exposition rétrospective dédiée à l’artiste liégeois Émile Alexandre. La présence marquante d’Emmanuelle et Etienne Alexandre, enfants de l’artiste, a ajouté une dimension personnelle à la soirée, offrant aux invités des anecdotes captivantes sur le parcours artistique de leur père.

En présendant les oeuvres captivantes d’Émile Alexandre, l’exposition a offert un voyage visuel à travers l’évolution artistique de l’homme, depuis ses premières inspirations méditerranéennes jusqu’à ses explorations plus sombres du Nouvel Expressionnisme.

L’exposition Émile Alexandre à la BOX41 continue d’émerveiller les visiteurs jusqu’au 22/02. Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l’univers artistique exceptionnel de cet artiste liégeois.

« Considérant que la beauté c’est la splendeur du vrai, la peinture d’Emile Alexandre se révèle être authentique, profonde. Chaque oeuvre nous apparait, à travers ses personnages, ses paysages, comme une présence spirituelle surgie du non-manifesté. Modeste, humble, Emile Alexandre oeuvrait en artisan. Son écoute des vibrations de l’univers, son approche recueillie des OEuvres d’Art, son accueil de l’Être Humain, firent de lui un véritable artiste. Tout ce qu’il reçut, il le transforma pour nous offrir sa vision magique, créatrice et spirituelle de l’Univers. Sa vie terrestre fut brève mais sa présence demeurera éternelle dans le voyage infini de ses oeuvres rayonnantes ».

J. Crémers.

Workshop “en urgence” par l’illustrateur Jérôme Dubois en section BD.

Du 6 au 9 février derniers, l’ESA Saint-Luc Liège a accueilli l’illustrateur et auteur de bande dessinée Jerôme Dubois dans le cadre d’un workshop donné en section BD. Diplômé des Arts Décoratifs de Strasbourg, l’artiste s’est distingué par son style unique, fusionnant avec brio l’humour et le glauque à travers ses œuvres captivantes.

Le Workshop BD “en urgence” : Un Bain Créatif sous Contraintes à l’ESA Saint-Luc Liège

Reconnu pour son talent, Jérôme Dubois n’est pas seulement un artiste accompli mais aussi un formateur engagé. Son récent workshop à l’ESA Saint-Luc Liège a poussé les étudiants de 3ème année de bande dessinée à explorer la thématique de la reprise et de l’appropriation. Les participants, confrontés à des contraintes créatives stimulantes, ont choisi des images de films sélectionnés par Dubois pour constituer le point de départ et la fin de leur projet. Ces contraintes, associées à des défis techniques, ont enrichi leur créativité dans un cadre de travail sous pression simulant les conditions professionnelles futures. En somme, Jérôme Dubois continue d’inspirer la nouvelle génération d’auteurs de bande dessinée, avec son talent et son style graphique si plaisant.

Plongez dans l’univers singulier de Dubois, où l’humour et le glauque se rencontrent pour créer des expériences artistiques inoubliables. Parmi ses réalisations notables, la série “Citéville” chez Cornélius offre un voyage décalé dans une cité où l’absurde règne en maître. Les personnages atypiques et les situations loufoques créent une expérience de lecture captivante, illustrant le talent de Dubois à susciter des émotions dérangeantes avec des illustrations à la fois drôles et glauques.

Autre création marquante, “Citéruine” aux éditions Matières, sélectionnée au Festival d’Angoulême 2021, plonge le lecteur dans une vision sombre et dérangeante de la ville. Les illustrations percutantes de Dubois captivent, où le glauque prend le pas sur l’humour, créant une expérience artistique profonde.

Plus d’infos : https://www.jeromedubois.com/

Art au Centre #14 : L’Éclat Créatif des Étudiants de l’ESA Saint-Luc Liège Illumine Place St. Barthélemy

Le jeudi 8 février dernier, Place St. Barthélemy n°1, le cœur artistique de Liège a battu plus fort avec l’événement #14 d’Art au Centre, un projet ambitieux de revitalisation du centre-ville de Liège par l’art. L’initiative vise à transformer les vitrines des cellules commerciales inoccupées en véritables galeries d’art, offrant aux visiteurs un parcours artistique unique à travers la ville.

Sous l’égide de Art au Centre, une énergie artistique frémissante a pris vie, orchestrée par une cohorte d’étudiants audacieux de l’ESA Saint-Luc Liège. Dirigés par leur professeur Jonathan De Winter, 13 étudiants en peinture et sculpture de BAC3 ont transformé neuf alcôves vides par leurs productions et leurs virisons artistiques singulières.

Tel une meute assoiffée de création, ces jeunes artistes ont choisi de s’affranchir des murs de l’ESA Saint-Luc Liège pour partager leurs idées au-delà du cadre scolaire. Animés par une forte volonté d’interagir avec le monde extérieur, ils ont pris le risque de s’exposer et de se révéler au grand public.

Ici, les différentes vitrines, tout en contraste les unes par rapport aux autres, semblent pourtant former un ensemble cohérent et harmonieux. Gestes techniques, histoires de moulages, du kitch, du cheap : tous ces éléments s’entremêlent dans une esthétique surprenante, soulignant la diversité des propositions artistiques de nos étudiants.

En participant à Art au Centre, nos étudiants contribuent modestement à la revitalisation du centre-ville. Ils transforment les vitrines vides de la Ville de Liège en espaces artistiques propices à la contemplation et aux plaisirs esthétiques.

Bravo et merci à Melissa Andreia Alvespereira, Livia Dechenne, Caroline Dupuis, Iolana Galvao, Lea Grifnee, Emma Jacqmin, Hannah Keutgen, Nell Moreno Mendez, Celia Prouve, Chloe Renaux, Pénélope Urbain, Cindy Vanesse, Olivier Vanmichelditvalet, et bien sûr, Jonathan De Winter !