Alix Garin, diplômée de la section Bande dessinée de l’École Supérieure des Art Saint-Luc Liège, a sorti Ne m’oublie pas aux éditions Le Lombard au mois de janvier et déjà en rupture de stock ! Elle nous parle de son parcours chez nous.
Alix, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Alix Garin, j’ai 23 ans et viens de la région de Liège. J’ai fait mes études au sein de la section Bande dessinée à l’ESA Saint-Luc Liège. Je suis à présent auteure et illustratrice.
Qu’en est-il de tes années à l’ESA Saint-Luc Liège ?
C’était une superbe expérience. Autant que je me souvienne, je me suis toujours intéressée au dessin. Dès le secondaire, je me suis naturellement préparée à intégrer une école d’art : j’allais aux expos organisées par l’école, mais aussi aux journées portes ouvertes… J’ai beaucoup aimé mes années là-bas car j’ai rencontré des personnes avec lesquelles j’ai eu une connexion. C’était une véritable émulation. Les profs aussi m’ont beaucoup apporté et m’ont enrichie, chacun à leur façon, avec leurs différents points de vue.
Une anecdote sur ton passage à Saint-Luc ?
Je pense qu’un de mes meilleurs souvenirs, c’est lorsqu’on a fait les 24h BD à Saint-Luc. C’était accessible à tous les élèves de BD volontaires, accompagnés de quelques profs qui avaient passé la nuit avec nous, dont YUIO (Etienne Simon) et Hugo Piette. Tout le monde avait amené à manger, à boire, des bouilloires, des cafetières… Bref, on campait tous ensemble dans une classe en grattant les planches, c’était extraordinaire ! Il fallait scanner et uploader sur le site officiel une planche par heure et par personne, c’était un super défi !
Et sinon, tous les profs m’ont marqué à leur manière, je n’aime pas faire de préférence, mais Fifi (Philippe Sadzot) m’a vraiment aidée. En deuxième année, un moment où je me cherchais beaucoup artistiquement, il a sincèrement cru en moi, à tel point que j’ai eu un déclic et j’ai commencé à assumer pleinement mon style. Il m’a permis de faire de grands pas en avant !
Et une fois ton diplôme en poche ?
Après mes études, je comptais faire un master en motion design à Bruxelles afin d’être autonome et d’entrer dans la vie active. Durant ce cursus, je devais effectuer un stage dans une entreprise de communication. J’ai choisi Cartoonbase et ça m’a tellement plu que j’y travaille toujours !
Penses-tu qu’avoir été lauréate du prix Saint-Malo en 2017 t’a ouvert des portes ?
Lors de ma dernière année d’études, j’ai participé au festival de bande dessinée et d’image projetée Quai des bulles. J’y ai remporté un prix dans la catégorie Jeunes Talents. Celui-ci m’a permis de rencontrer mon éditeur, chez qui j’ai publié Ne m’oublie pas, mon tout premier album. À travers lui, il s’agissait pour moi d’aborder des thèmes comme le passage à l’âge adulte, les relations et les parents…
De quoi parle ce premier album ?
Ne m’oublie pas, c’est l’histoire de Clémence et sa grand-mère, unies par une amour presque maternelle. Clémence décide de faire fuguer sa grand-mère atteinte d’Alzheimer de la maison de retraite afin de l’aider à retrouver sa maison d’enfance. S’en suit un road trip au gré de la mémoire de la dame.
Ton actualité ?
Le 17 février prochain, sortira le livre C’est comment la première fois d’Apolline Guichet dont j’ai fait les illustrations. C’est un super livre, je vous invite à le guetter sur les étagères de votre libraire préféré.
Quels conseils pourrais-tu donner à nos étudiant·e·s ?
Soyez ouverts d’esprit et curieux car être artiste ne dépend pas de l’école de laquelle on sort. Il est également nécessaire de beaucoup travailler, de montrer ses travaux à des professionnels et des maisons d’éditions afin de nouer des contacts ; ça apporte de la crédibilité. Et puis, vous n’avez rien à perdre : il faut oser ! Ça marche à presque tous les coups, et quand ça ne marche pas, au moins ça marque les esprits !
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Muguette RABAUD